Le Jardin de Viviane Martinique
Après midi découverte d’Evelyne du jardin de Viviane, notre voisine.
Bonne visite.
Passionnée de plantes (en particulier les broméliacées et les orchidées), c’est un véritable jardin d’Eden qu’elle a créé et entretient.
Si vous voulez creuser, rendez-vous sur « Le Jardin de Viviane Martinique » sur YouTube.
Morne Vert et Bellefontaine
Au départ du Carbet nous avons fait un petit tour tout d’abord vers le Morne Vert. Comme son nom l’indique la couleur verte est dominante et changeante en fonction de l’ensoleillement.
Le Morne Vert est connu pour ses nombreuses cultures maraîchères, la commune étant perchée à plus de 430 m d’altitude.
La route empruntée nous a mené vers Bellefontaine située entre Le Carbet et Case Pilote. Plus petite commune en superficie de la Martinique, on y trouve la centrale électrique de l’île.
En ce moment nous avons aussi de nombreux épisodes de « brume de sable ». Ce phénomène naturel apporte sur l’île du sable provenant du désert du Sahara. Il fait l’objet d’alertes sur les médias locaux car il peut générer des problèmes respiratoires chez les personnes fragiles.
Petite photo de notre rencontre avec le Rasta du coin et de deux pélicans sur une barque.
Comme toujours il est judicieux, lorsque l’on souhaite découvrir cette belle île, de sortir des axes et s’enfoncer sur les routes, peut être moins larges, plus compliquées, mais qui offrent tant de belles découvertes.
Abolition de l'esclavage
Ci-dessous la rue "Case Nègres" où logeaient les esclaves. Configuration retrouvée dans toutes les « Habitations ». Ces images furent prises en 2006 à la Plantation Leyritz à Basse Pointe, aujourd’hui fermée.
On ne vous oublie pas
Bonjour tout le monde,
Un peu calme ce blog en ce moment, mais ne vous inquiétez pas, nous revenons très bientôt. Maintenant que nous sommes déconfinés et que nous nous acheminons vers la fin de la mission au CHU, nous pourrons profiter de quelques jours de repos bien mérités, surtout pour Hervé, soyons honnêtes. Cela va se concrétiser nous l'espérons par de nouvelles découvertes et jolies photos pour vous faire profiter de ces derniers jours en Martinique. Eh oui tout à une fin, malgré ce séjour rallongé, nous serons rentrés en Métropole mi juin.
Mangrove de la baie de Génipa
En 2017 nous avons pris un bateau aux Trois Ilets pour une balade à la découverte de la mangrove de la Baie de Genipa, réserve de biodiversité située près de Ducos.
Couvrant plus de 1000 hectares, nous avons découvert un enchevêtrement de palétuviers. Un véritable havre de paix, aucun bruit. Petit à petit nos yeux se sont habitués à découvrir nombre d’habitants. Crabes en grand nombre avec son système de piège, libellule, petits insectes etc… Puis nous avons poussé jusqu’au Petit Ilet toujours situé dans la baie, entouré dans sa périphérie lui aussi d’une mangrove. Une petite collation nous attendait, jus de fruits, gâteaux, sans oublier le rhum pour ceux qui le souhaitait, normal nous direz-vous. Bref une balade bien agréable, sans oublier le guide qui nous fit partager cet univers.
En cargo pour la Martinique – La vie à bord (2)
Nous poursuivons et clôturons notre partage sur cette traversée en cargo.
Il faut bien savoir qu’une fois embarqués les membres d’équipage ne cessent de s’activer en diverses occupations et travaux. Le bateau ayant été immobilisé quelques semaines pour entretien avant ce départ, durant toute cette traversée l’équipage se mobilisera pour finir de le remettre propre. Cela passera par le nettoyage, la peinture, la vérification de toutes pièces qui pourraient être réparées.
Nous prendrons aussi nos marques durant ce trajet, la passerelle point névralgique de commandement qui nous fut ouverte sans restriction.
Revenons un peu sur l’équipage. Le commandement est français, embarquant 2 mois pour 2 mois de repos. La grande partie d’équipage, lors de notre traversée, roumain, embarquant 4 mois, mais pouvant être aussi philippin cette fois ci pour un embarquement de 9 mois. Nous apprendrons lors de nos conversations à ce sujet, que des boites d’intérim se chargent d’embaucher ces hommes. Nous resterons sans voix lorsque nous apprendrons que ces boites d’intérim sont surnommées dans le métier « des marchands d’hommes ».
Nous découvrirons, la salle des machines avec ses bruits de moteur, l’odeur d’huile ou autres produits, et la chaleur.
Plus léger, la réserve pour stockage de nourriture. La photo montre la réserve des produits secs, il existe une réserve pour les produits frais.
Le ballon sonde. Peut-être suivez-vous le bulletin météo à la télé ou la radio ?. Sur le bateau deux fois par jour un membre d’équipage formé à cette intervention lance un ballon sonde. Les données récoltées seront transmises à Météo France à Toulouse.
Nous visiterons l’infirmerie prise en charge par le second. Formé aux premiers secours, avec une remise à niveau régulière à l’hôpital Purpan de Toulouse, ce même hôpital qui reste en lien direct si des problèmes importants survenaient. D’ailleurs en fin de voyage nous apprendrons qu’un membre d’équipage eu recours à l’infirmerie. Problème bénin qui fut géré sans l’aide du seul médecin à bord. A la question : « vous savez que vous pouviez faire appel à moi sans me déranger aucunement » fut répondu : « vous êtes nos invités et en vacances, sauf bien sûr si cela avait été plus grave ».
Le dimanche l’équipage travaille de façon allégée, des rondes sont organisées et divers menus travaux de contrôle sont effectués. Mais l’attraction reste le barbecue. Situé à côté de la petite piscine remplie en eau de mer dès que celle-ci s’est réchauffée, les tables sont installées et le barbecue prêt. Chacun venant «en civil » pour gommer, le temps de ce partage, la hiérarchie. Chacun fait griller sa viande, il y a des salades variées, un peu d’alcool mais nous le constaterons bu sans excès, et des desserts.
Les conversations vont bon train.
Vous l’aurez compris, ces hommes dont nous avons partagé un peu du quotidien, n’ont eu de cesse de nous faire découvrir leurs différents métiers qu’ils aiment malgré les contraintes et les difficultés.
Ce voyage qui remonte à quelques années déjà reste ancré en nous comme une expérience inoubliable.
En cargo pour la Martinique - La traversée (1)
Voyage en cargo
En Mai 2013 nous avons rejoins la Martinique à bord d’un cargo. Traversée de 10 jours au départ de Montoir de Bretagne, au travers des Açores, avec une escale d'une nuit à Pointe à Pitre, sur le Fort St Pierre de la compagnie CMA CGM. Il faut savoir que cette compagnie, comme d’autres d’ailleurs, accueille des passagers en nombre limité, après avoir fourni un dossier complet comportant questionnaire médical, assurance,etc… Pour cette traversée nous serons les seuls passagers. Le second qui nous a accueilli nous a expliqué la vie à bord, ses contraintes et le respect des consignes.
Nous avons été invités par le Capitaine et ses seconds à un pot d’arrivée.
Ensuite dix jours que nous n’avons pas vu passer. Ponctués par la découverte de ce milieu totalement inconnu, les hommes d’abord qui nous ont expliqué leur vie à bord, que ce soit le capitaine, ses seconds, de la salle des machines à la cuisine, en passant par l’infirmerie, la bibliothèque, la salle prévue pour les passagers, important aussi la salle à manger divisée en trois parties, une pour le commandement, une pour les passagers, au centre une table pour ceux qui sont d’astreinte et qui mangent plus tard. Enfin séparée par la cuisine, une autre salle pour l’ensemble de l’équipage.
Anecdote, les membres d’équipage qui travaillent en salle des machines où ils ne voient jamais la lumière mangent face au hublot.
Ajoutez à cela que le cuisinier fier d’être de l’ile aux Moines, ayant passé sa carrière sur les mers, concoctait de délicieux repas variés, exotiques et copieux.
Mais la mer offre aussi un paysage merveilleux. Un paysage ou l’œil s’affine et découvre un univers inédit tel l’exocet qu’il faut pouvoir saisir en raison de la vélocité de ce poisson volant.
Si nous avons pu prendre le temps de vivre et découvrir cette atmosphère, l’équipage était toujours au travail, bien sûr maintenir le cap, nettoyer le bateau, envoyer un ballon sonde pour la météo, effectuer un exercice de sécurité, mais aussi préparer un barbecue le dimanche où tout l’équipage se retrouve pour un moment de convivialité.
L’arrivée à Fort de France fut magique, mais finalement toute la traversée le fut.
Dix jours à l’allée en bateau, huit heures au retour en avion !!
L'esclavage en mémoires
Episode noir de l’île
A chacun de nos séjours nous n’avons pu et n’avons voulu occulter la période esclavagiste vécue par la Martinique, savoir à défaut de comprendre. Période noire subie par des milliers de femmes, hommes, enfants. Bien sûr nous ne pouvons relater tous cette barbarie. Mais retenir qu’aujourd’hui, cette empreinte est à jamais gravée dans la mémoire collective martiniquaise.
Les photos que nous vous présentons ont été prises lors de deux séjours en 2006 et 2011.